Contre la dissolution des soulèvements de la terre

Le Collectif pour une Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA) soutient le mouvement des Soulèvements de la Terre face à la dissolution portée par Emmanuel Macron et son gouvernement.

Par le soutien de luttes locales et d’actions de désarmement d’infrastructures polluantes et destructrices (démontage de cimenterie, mise hors service de mégabassine, manif sur l’auto-route A69 Toulouse-Castres ou la LGV Lyon-Turin), les soulèvements de la terre participent à la défense des ressources naturelles, de l’eau, de la terre, et dessinent l’un des chemins nécessaire pour la mise en place de la Sécurité sociale de l’alimentation : le rapport de force contre le capitalisme.

Depuis de nombreuses années, bien que les désastres climatiques s’accumulent et que de graves problèmes sur la santé des personnes sont scientifiquement avérés, les gouvernements successifs n’ont cessé de soutenir avec l’argent public les intérêts de l’agro-industrie qui carbure encore et toujours à la pétrochimie.

C’est pourquoi nous affirmons que des actions comme celles soutenues par les soulèvements de la terre répondent à une nécessité de survie pour tout l’éco-système dont font partie les êtres humains.

Par ailleurs, nous condamnons fermement la répression brutale et autoritariste de l’État dont les manifestant.e.s ont été les victimes lors de rendez-vous appelés par les soulèvements de la terre, comme ce fut le cas à Sainte-Soline ² ou ce dimanche 18 juin dans la vallée de la Maurienne contre le projet de Train à Grande Vitesse Lyon-Turin ³.

Nous condamnons la criminalisation du mouvement, les convocations, les arrestations et perquisitions⁴, ainsi que l’usage par des ministres et le président de la république d’une communication de terreur servant à légitimer la répression pour défendre un modèle économique qui n’est, lui, plus légitime depuis longtemps.

Nous condamnons par ailleurs les violences des systèmes alimentaires qui continuent d’être organisées à grande échelle par le complexe agro-industriel en vue de maximiser leurs profits en planifiant le dépôt de bilan de l’atmosphère… Ceci au mépris des producteurs et productrices endettés et des conditions de travail des salariés de l’agro-alimentaire sous-payés ; avec un immense problème d’accès aux terres pour les jeunes paysans et paysannes ; au mépris des consommateurs et consommatrices n’ayant soit pas le choix soit pas accès à une nourriture de qualité. Nous n’acceptons pas qu’une partie de la population soit assignée à accéder à l’alimentation par l’aide alimentaire, dans des parcours humiliants et paternalistes, au mépris également de la soutenabilité des ressources en eau et de la qualité des sols, de la biodiversité, de la qualité de vie dans un environnement non pollué et non défiguré .

Dans un monde absurde où faire des trous dans la nature et arroser du sable est écologique, où sont utilisées des armes de guerre contre des masques FFP, causant des centaines de blessés dont des pronostics vitaux engagés, il est difficile de comprendre quelle est la voie démocratique proposée.

Mais une chose est sûr :